Extrait du site : http://efforts.e-
Le pape Grégoire IX (1227-
«Nous interdisons également qu'on autorise les laïcs à posséder les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. [...] Nous leur défendons avec la plus grande vigueur de posséder les livres précités dans la langue populaire. -
Les seuls textes qu'on avait encore le droit de lire étaient les Psaumes, et ce uniquement en latin ; en effet, le peuple ne comprenait pas cette langue, pas plus que la plupart des prêtres !
Le concile de Tarragone (1234) décréta également:
«Personne n'a le droit de lire ou de diffuser l'Ancien ou le Nouveau Testament [...] faute de quoi [...] il sera accusé d'hérésie.»
Concile de Constance (1415).
Le très érudit prêtre catholique Wycliffe comprit que les papes et les dignitaires de tous les rangs, ainsi que le peuple induit en erreur, ne pouvaient être amenés à abandonner la «pieuse» hypocrisie de leur vie dissolue pour se repentir et se convertir, autrement qu'en se tournant vers l'Écriture sainte.
Il publia donc une Bible dans sa langue maternelle, l'anglais. Au cours des années qui suivirent, trois papes régnèrent simultanément: Benoît XIII (1394-
Livrés à eux-
C'est pourquoi, au concile de Constance, l'archevêque de Cantorbéry Arundel fut contraint de condamner publiquement, à titre posthume, l'influent érudit et prêtre Wycliffe. Voici les termes qu'il employa:
«ce fripon vénéneux, propagateur d'une hérésie damnable, qui a introduit une nouvelle traduction de l'Écriture sainte dans sa langue maternelle.»
La façon dont le Vatican procéda à l'égard de la dépouille mortelle de John Wycliffe nous montre la profondeur de la haine qu'il avait contre les chrétiens qui, à la place des doctrines de Rome, annoncèrent la Parole de Dieu et la rendirent accessible au peuple.
Dans son manuel de l'histoire de l'Église, le théologien catholique Jedin écrit:
«[...] une ordonnance fut alors publiée, demandant que les ossements de Wycliffe soient retirés du sol consacré. [...] Finalement, en décembre 1427, l'évêque de Lincoln reçut l'ordre d'exhumer les ossements de Wycliffe et de les brûler, ordre qui fut exécuté.»
Il fallait extirper la Parole de Dieu du coeur des hommes en condamnant publiquement, «au nom de Dieu», ces hommes qui avaient l'audace de braver les interdits du Vatican. Au jour du Jugement dernier, nous retrouverons un grand nombre de chrétiens morts en saints martyrs, dont le nom a été effacé par les papes. Les membres de cette Église seront alors saisis d'effroi. Quant aux papes, ils ont canonisé des criminels, que des millions de fidèles de l'Église romaine doivent implorer et adorer pour obtenir le salut. C'est absolument pitoyable !
Au XVIème siècle, le Vatican a persécuté avec une violence et une brutalité extrêmes les prêtres qui traduisaient la Bible pour permettre aux peuples de la lire dans leur langue nationale respective. . Pour n'en donner qu'un exemple, le prêtre Luigi Giovan Paschale édita, en 1555, une Bible bilingue italien-
On a vu se multiplier le nombre des prêtres qui traduisaient la Bible dans les différentes langues pour permettre au peuple d'y découvrir la seule Parole de Dieu qui fasse autorité, obéissant ainsi à l'ordre de Jésus:
«[...] faites des disciples, [...] leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit» (Matthieu , 28.19)
C'est ainsi que le combat mené par les papes et le clergé pour "étouffer et anéantir la Parole de Dieu s'étend tout au long des siècles. l'Église catholique doit constamment imaginer de nouveaux subterfuges diplomatiques et à la philosophie subtile -
Percée de la vérité divine -
A l'époque de la Réforme, une vague de catholiques réussit à faire une percée dans le rempart de la tradition que le Vatican avait érigé à partir de la fange de ses propres doctrines et de la vie impie des princes de l'Église. Dieu aida ces croyants à opérer cette percée grâce à sa Parole.
Les Réformateurs firent un pas considérable en direction de la Parole de Dieu et de sa volonté -
"Car il faut d'abord que l'Évangile soit proclamé à toutes les nations» (Marc 13.10)"
Grâce aux Réformateurs, les hommes pouvaient désormais lire la Bible, et, qui plus est, dans leur langue maternelle -
Dans l'une de ses bulles, le pape Grégoire XVI (1831-
En 1864, le pape Pie IX (1846-
Les condamnations portées par Pie IX le font apparaître comme un défenseur des «vérités immémoriales», alors qu'en réalité, il s'est opposé avec la plus grande véhémence à la Parole de Dieu. Quiconque lit la Bible et examine attentivement tous les décrets et les condamnations prononcés par ce pape, trouve dans la Bible elle-
Ce n'est que depuis le règne de Léon XIII (1878-
L'encyclique souligne en effet: «Toute explication catholique des Écritures doit être puisée dans la richesse de la tradition ecclésiastique.»
Cette déclaration rend impossible tout retour au mot d'ordre des Réformateurs, le fameux «sola scriptura» (l'Écriture seule), car, au bout du compte, on ne peut revenir sur les dogmes traditionnels : cela voudrait dire que Dieu s'est trompé par la bouche des papes ! Pas plus aujourd'hui qu'à l'époque, l'Église catholique n'est prête à se repentir et se convertir de tous les dogmes mensongers dont la Bible elle-
Le 30 octobre 1902, le pape Léon XIII mit en place une commission biblique «Pour la promotion des sciences bibliques et pour le règlement des questions en suspens.» En effet, malgré le dogme de l'infaillibilité pontificale, promulgué en 1870, et toutes les campagnes de diffamation menées contre les Réformateurs, la Bible était de plus en plus lue parmi les érudits. Comme beaucoup de gens se détournaient de l'Église suite à la lecture de l'Écriture, le Vatican dut se résigner. Cependant, au lieu de se placer avec humilité devant la Parole de Dieu et de se repentir, le Vatican imagina de nouveaux moyens pour donner aux fidèles l'impression que la Bible était inutile. C'est ainsi que furent élaborées des méthodes ingénieuses, destinées à entretenir chez les fidèles l'idée que la Bible étayait les dogmes édictés par Rome.
Notre coeur pourrait exulter de joie en lisant ce qu'écrit le pape Benoît XV (1914-
Dans le décret «Lamentabili» et l'encyclique «Pascendi», le pape Pie X (1903-
«Trois ans après le décret Lamentabili et l'encyclique Pascendi, Pie X exigea de tout le clergé appliqué au ministère pastoral ou à l'enseignement la prestation d'un serment qui comporte le rejet de toutes les affirmations importantes du modernisme sur la révélation et la tradition.». Même si ce «Serment contre les modernistes» a été abrogé en 1967, la formule du serment est significative dans la mesure où elle fournit un résumé concis des hérésies modernistes.
Voici l'introduction à cette formule:
«Moi, N..., j'embrasse et reçois fermement toutes et chacune des vérités qui ont été définies, affirmées et déclarées par le magistère infaillible de l'Église, principalement les chefs de doctrine qui sont directement opposés aux erreurs de ce temps.»
A la suite de cette formule, le serment déclare:
«Je me soumets aussi, avec la révérence voulue, et j'adhère de tout mon coeur à toutes les condamnations, déclarations, prescriptions qui se trouvent dans l'encyclique Pascendi et dans le décret Lamentabili, notamment sur ce qu'on appelle l'histoire des dogmes. De même, je réprouve l'erreur de ceux qui affirment que la foi proposée par l'Église peut être en contradiction avec l'histoire, et que les dogmes catholiques, au sens où on les comprend aujourd'hui, ne peuvent être mis d'accord avec une connaissance plus exacte des origines de la religion chrétienne.»
En 1977, lors des ordinations, il n'était plus obligé de prêter ce serment.
(...) [suppression de ma part, l'auteur faisant référence à son expérience]
Jésus dit en Matthieu 6.24:
«Nul ne peut servir deux maîtres: ou bien il haïra l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre.»
En 1950, le pape Pie XII (1933-
«En ce qui regarde la théologie, certains entendent réduire le plus possible la signification des dogmes, libérer le dogme lui-
S'enfonçant avec obstination dans leur morgue traditionnelle, les papes passent à côté de la grâce que Dieu offre actuellement, à savoir le retour à la Parole de Dieu pour y trouver une réponse aux questions des hommes d'aujourd'hui. Le pape Pie XII le démontre clairement dans l'extrait suivant : «Aussi est-
L'apôtre Paul avait en horreur toute philosophie cherchant à récupérer ou à supplanter la doctrine de Jésus, comme lui répugnait toute idée de justification par les oeuvres. De tout temps, la philosophie grecque avait cherché à acquérir de l'influence sur le judaïsme, et plus tard sur le christianisme. Mais la philosophie grecque est contraire à l'action salvatrice de Dieu. C'est pourquoi les apôtres ont toujours mis en garde contre cette influence. Au moyen âge, les théologiens ont largement mêlé la foi chrétienne à ce formidable système philosophique néo-
En 1962, le pape Jean XXIII (1958-
L'avènement du pape Jean-
La Bible dans l'Église catholique aujourd'hui
Ce doit être véritablement une rude tâche que d'essayer de combiner la Parole de Dieu avec les institutions humaines, pour arriver à faire croire à nos contemporains en recherche qu'il s'agit de la vérité de Dieu. Le concile Vatican II reste, lui aussi, obstinément attaché à la tradition pontificale, tout comme le nouveau droit canonique.
Le théologien catholique Karl Rahner écrit, en introduction à la doctrine du concile Vatican II (1962-
Si l'on entendait par «tradition de l'Église catholique» une exégèse fidèle de la Bible, les Églises et les communautés chrétiennes pourraient certainement collaborer avec l'Église catholique. Cependant, par «problèmes liés à la bonne compréhension des Écritures», l'Église catholique continue d'entendre la stricte conservation des opinions et des doctrines non chrétiennes des papes.
Dans la «Constitution dogmatique sur la révélation divine», le concile enseigne au chapitre 2.9 : «Il en résulte que l'Église ne tire pas de la seule Écriture sainte sa certitude sur tous les points de la Révélation. C'est pourquoi l'une et l'autre [la Sainte Écriture et la sainte Tradition] doivent être conçues et vénérées avec un égal sentiment d'amour et de respect.». Par conséquent, la Bible ne suffit pas comme unique source de la révélation divine ! Continuant de s'endurcir et de s'obstiner, l'Église catholique rejette donc clairement l'offre de la grâce que Dieu renouvelle à notre époque. On ne parle ni de conversion ni de repentance. Loin de là, on essaie de séduire les Églises et les communautés séparées, à coups de belles paroles et de nombreuses réunions où l'on ne fait que tourner autour du pot, ce afin de les attirer dans le giron du Vatican.
Dans l'introduction à la «Constitution dogmatique sur la révélation divine», c'est-
C'est là faire preuve de dérision, et même de mépris, à l'égard de la Parole de Dieu et de Dieu lui-
Aucune institution religieuse n'a su, comme l'Église de Rome, entremêler avec autant de subtilité et de portée scientifique, la Parole de Dieu et ses propres desseins et doctrines. Au premier abord, le catholique -
C'est ainsi qu'on enseigne : «La vérité divinement révélée, que contiennent et présentent les livres de la Sainte Écriture, y a été consignée sous l'inspiration de l'Esprit-
Dès lors, puisque toutes les assertions des auteurs inspirés ou hagiographes doivent être tenues pour assertions de l'Esprit-
Ce que déclare ici le concile Vatican II, dans sa Constitution dogmatique sur la révélation divine «Dei verbum», nous est confirmé par le canon de la Bible, c'est-
Un autre point opposé à la Parole de Dieu est la déclaration suivante : «[...] et qu'ils ont été transmis comme tels à l'Église elle-
Le Seigneur Dieu n'a transmis sa Parole à aucune Église. Dieu sait combien l'homme est prompt à se laisser entraîner et à tout déformer dans son intérêt ; aussi nous a-
Jésus a apporté l'Évangile, que les apôtres ont ensuite proclamé. Voici ce qu'écrit l'apôtre Paul à ce sujet aux chrétiens de Corinthe : «Ma parole et ma prédication n'avaient rien des discours persuasifs de la sagesse, mais elles étaient une démonstration faite par la puissance de l'Esprit, afin que votre foi ne soit pas fondée sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu» (1 Corinthiens 2.4,5).
Jésus a confié à ses disciples la mission de proclamer et de prêcher cet Évangile, la Parole de Dieu, à toutes les nations : «Allez donc: de toutes les nations faites des disciples, [...] leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit» (Matthieu 28.20).
Paul écrit aux chrétiens de Colosses : «Que la Parole du Christ habite parmi vous dans toute sa richesse» (Colossiens 3.16).
De nos jours, l'autorité de Rome ne peut plus se permettre de s'opposer à ce que la Bible soit remise et diffusée dans la langue maternelle des fidèles. Elle a renoncé à cette forme de combat contre la Parole de Dieu et s'est ravisée, comme nous allons le voir.
C'est ainsi qu'à certaines occasions on offre des Bibles, comme par exemple lors des mariages, des confirmations, etc. Certains prêtres sont heureux de pouvoir rendre ce service à l'amour de Jésus. Pensons seulement aux «pays de l'Est», où des membres de toutes les Églises et communautés ont dû passer de nombreuses années dans des camps de concentration pour avoir possédé et recopié clandestinement la Bible ou des extraits de celle-
La rapide diffusion de la Bible est une épine dans le pied de nombreux hauts dignitaires ecclésiastiques. En effet, le nombre de ceux qui quittent chaque année l'Église catholique précisément suite à la lecture et l'étude de la Parole de Dieu est énorme. Aussi de nombreux prêtres n'hésitent-