Les vers
Définition d'un vers
Un vers correspond à une ligne dans un poème. Le vers est marqué sur la page par un retour à la ligne. Il s'accompagne d'une majuscule à l'initiale en poésie traditionnelle, c'est-
Le nom des vers
Le vers porte un nom précis selon sa longueur qu'on détermine en comptant le nombre de syllabes qu'il contient. Un vers qui contient un nombre de syllabes pairs (12, 10, 8, 6, etc) est appelé « vers pair ». Un vers qui contient un nombre impair de syllabes (11, 9, 5, etc) est appelé « vers impair ».
Les vers les plus courants sont les vers pairs : l'octosyllabe qui désigne un vers de 8 syllabes, le décasyllabe qui désigne un vers de 10 syllabes et surtout l'alexandrin pour un vers de 12 syllabes. Au-
La régularité ou non de ces vers est à observer. Souvent, dans la poésie traditionnelle, les poèmes présentent des vers réguliers. Ce sont par exemple tous des alexandrins ou bien tous des décasyllabes. Il arrive toutefois que le poème présente une variété de vers, c'est-
Dans la poésie moderne, à partir du XXe siècle, les poètes s'autorisent à faire des retours à la ligne, c'est-
Les rimes des vers
Une rime est la répétition d'un même son en position finale dans au moins deux vers, qu'ils se suivent ou non dans le poème.
Une rime présente sur des vers successifs est une « rime suivie ». On l'appelle aussi « rime plate ». Lorsque plusieurs rimes sont présentes dans le texte, on les nomme selon la disposition des vers concernés par ces rimes.
Imaginons ainsi une rime qu'on appellera A et une autre rime en une autre son qu'on appellera B.
Le rythme des vers
La césure correspond au découpage rythmique fixe d'un vers. Ainsi, spontanément, un alexandrin apparaît comme un assemblage de deux parties : d'abord la première, composée de six syllabes ; puis la seconde, composée des six syllabes restantes. Chaque moitié d'alexandrin se nomme un hémistiche. On dit donc qu'un alexandrin présente une « césure à l'hémistiche ». Lorsqu'on analyse un texte, on la signale par une double barre : //
La coupe correspond quant à elle au découpage rythmique proposé par le vers, selon le choix effectué par le poète en matière de ponctuation et de logique grammaticale. Coupe et césure peuvent coïncider, c'est le cas par exemple dans les tragédies classiques, mais elles peuvent aussi se compléter voire s'opposer. Lorsqu'on analyse un texte, on signale la césure par une simple barre : /
Prenons par exemple les deux premiers vers d'un poème de Victor Hugo :
Elle était déchaussée, elle était décoiffée, (1)
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ; (2)
On peut indiquer que le premier alexandrin (1) propose un parallélisme de construction (= une répétition de structure). La coupe vient ici renforcer la césure à l'hémistiche en 6 // 6 dans « Elle était déchaussée » (= 6) + « elle était décoiffée » (= 6).
En revanche, le deuxième alexandrin (2) présente une coupe qui complète la césure à l'hémistiche et donne un nouveau rythme à cet alexandrin, plus léger, celui-
Ces deux alexandrins ont donc la même césure à l'hémistiche en 6 // 6, fixe, mais présente des coupes différentes, qui leur donne un rythme différent à chacun.
Les strophes
Une strophe correspond à un groupe de vers. La strophe se nomme non pas d'après le nombre de syllabes mais d'après le nombre de lignes c'est-
Une strophe a un rythme. Un vers peut correspondre à une phrase. Il peut y avoir aussi plusieurs vers dans une phrase. Cela s'appelle l'enjambement.
Exemple, le quatrain suivant, extrait de Le lac de Lamartine, présente un enjambement sur l'ensemble de la strophe :
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-
Jeter l'ancre un seul jour ?
Pour connaître les différents types de strophes, clique ici
Les formes des poèmes
Il existe une grande variété de formes de poèmes. Deux formes sont particulièrement à connaître : le sonnet et le poème en prose.
Quand prononcer le e muet ?
Extrait de https://philippeaucazou.wordpress.com/comment-
C’est sans doute l’un des aspects les plus importants ici. Savoir quand prononcer, ou non, le e muet, permet d’éviter de prononcer des vers bancals et mal rythmés. Comme l’usage en matière de poésie contredit la prononciation actuelle du français, un peu d’entraînement sera nécessaire avant de parvenir à le prononcer de manière naturelle. Cela ne présente cependant guère de difficultés.
Il n’y a pas de règle absolue concernant la prononciation du e muet : sa prononciation, ou non, dépendra essentiellement du contexte, des éléments qui l’entourent.
Le e muet se prononce :
Exemple :
Le ministère des finances. Le e de ministère se prononcera, parce qu’il est suivi de la consonne d. Ce qui fait que ministère compte 4 syllabes [mi-
Exemple :
Mangerait : en poésie, on ne prononce JAMAIS « manjrait », mais au contraire, on articule les trois syllabes : man-
Finances : le e sera toujours prononcé : fi-
Il existe des exceptions à cette règle qui sont détaillées en-
Exemple :
Martin veut que la France
Soit un bon pays
Ici, France se prononcera Frans’, et non Fran-
Lave tous nos malheurs et toutes nos offenses
offenses sera prononcé simplement of-
Exemple :
Enverrait à la terre un de ses purs rayons
Ici, terre, mot suivi par une voyelle, se prononcera simplement terr’, et non ter-
En revanche, si terre avait été au pluriel, on aurait prononcé le e muet : ter-
le mot envies (au pluriel), se prononcera en-
Mangeaient se prononcera man-
Nathalie se dira Na-
Conclusion
On pourrait dire beaucoup, beaucoup plus de choses, les règles, usages et coutumes dans la poésie étant extrêmement nombreux et variés. Mais, ci-
vers nommés selon leur longueur
Un vers de 2 syllabes = un dissyllabe
Un vers de 3 syllabes = un trisyllabe
Un vers de 4 syllabes = un tétrasyllabe
Un vers de 5 syllabes – un pentasyllabe
Un vers de 6 syllabes = un hexasyllabe
Un vers de 7 syllabes = un heptasyllabe
Bar/dot/ por/te/ bien/ son/ nom.
Un vers de 8 syllabes = un octosyllabe
Suis/-
Un vers de 9 syllabes = un ennéasyllabe
Un vers de 10 syllabes = un décasyllabe
Un vers de 11 syllabes = hendécasyllabe
Un vers de 12 syllabes = un dodécasyllabe :
appelé un alexandrin depuis son usage dans le Roman d'Alexandre au Moyen-
Com/me/ l’as/tre/ du/ jour/ sur/ son/ bril/lant/ vais/seau.
strophes selon le nombre de vers contenus
Une strophe de 2 vers = un distique
Une strophe de 3 vers = un tercet
Une strophe de 4 vers = un quatrain
Une strophe de 5 vers = un quintil
Une strophe de 6 vers = un sizain
Une strophe de 7 vers = un septain
Une strophe de 8 vers = un huitain
Une strophe de 9 vers = un neuvain
Une strophe de 10 vers = un dizain
As-
certes, jusque là, rien d'extraordinaire, on le savait.
Mais notre amie Aline1 étant une femme, ce qui suit est plus intéressant. On dit et écris ceci :
Une poétesse. Cependant, la prononciation se fait comme avec un accent grave. Pourquoi écrivons-
Exemple : notre amie Aline1 est une femme poète mais aussi une illustre poétesse !
Autre chose, toujours à propos de poétesse : pour le mot poétesse il existe, malgré tout, une variante mais très rarement employée permettant de l'écrire poètesse.
Enfin de la même manière qu'il existe le mot "poëte" qui est désuet, il existe aussi le mot "poëtesse", tout aussi désuet.
C'est pas passionnant et rigolo, tout ça ?
je veux tout savoir sur le mot de poète, je clique ici
je veux tout savoir sur les règles de fonctionnement de la poèsie, je clique ici
je veux tout savoir sur l'analyse du poème de notre amie Aline1, je clique ici
non, il ne s'agit pas
de moi ici…
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