à quelle fréquence faut-il faire vacciner nos animaux ?


La vaccination des animaux

par le Dr. vét. Charles Danten

(référence : http://www.b-a-r-f.com/Vaccinations/vaccinationscharlesdanten.html)


La vaccination annuelle


     Depuis environ vingt-cinq ans, les fabricants pharmaceutiques recommandent sans justification scientifique, la vaccination annuelle des carnivores domestiques (chat, chien, furet).

     Or les principes de l'immunologie garantissent qu'une proportion statistiquement significative d'individus sera protégée pour une longue période, voire à vie, par une vaccination bien menée.      C'est particulièrement vrai pour les vaccins contre les maladies virales aiguës comme la maladie de Carré (distemper) du chien et du furet, l'hépatite et la parvovirose du chien, la panleucopénie du chat. Déjà en 1978, une étude chez le chat avait démontré qu'il était suffisant de vacciner tous les trois ans et récemment les Dr Fred W. Scott et le Dr Cordell M. Geissinger, deux vétérinaires, chercheurs Américains de l'Université de Cornell, ont démontré de façon convaincante que des chats correctement vaccinés étaient encore protégés... 1 à 2 années plus tard (5).


     





         

5. Twark, Lisa ; Dodds, W.Jean; Clinical use of serum parvovirus and distemper virus antibody titers for determining revaccination, Journal of the American Veterinary medical Association, 2000, V.217, N.7, P. 1021, 4P. Scott, Fred W.; Geissenger, Cordell, Long term immunity in cats vaccinated with an inactivated trivalent vaccine, American Journal of Veterinary Research, 1999, V.60, N.5, P.652. R.D.Schultz, "Emerging issues: Vaccination strategies for canine viral enteritis", North American Veterinary Conference, 1995; R.D.Schultz et T. R. Philips, "Canine and feline vaccines", dans Kirk's Current Veterinary Therapy, Philadelphia, WB saunders, vol. 11: Small Animal Practice, 1996, p. 202-206; N. C. Pedersen, art. cité; P. L. Rivera, art. cité; R. B. Ford, art. cité; R. L. Larson et autres, "Immunologic principles and immunization strategy (Small Animals)", Compendium on Continuing Education for The Practicing Veterinarian, vol. 18, no 9, septembre 1996, p. 963-970; Philip, D. Mansfield, "Clinical update, vaccination of dogs and cats in veterinary teaching hospitals in North America", Journal of the American Veterinary Medical Association, vol. 208, no 8, 15 avril 1996, p. 1242-1246; Richard H. Pitcairn et Susan Hubble-Pitcairn, ouvr. cité; R.D.Schultz, "Current and future canine and feline vaccination programs", art. cité.


6. R. D. Schultz et T. R. Philips, art. cité, p. o; traduction libre.


7. N. C. Pedersen, art. cité, p. o; traduction libre.

Les Drs Schultz et Phillips, deux spécialistes américains, écrivaient en 1996 ce qui suit dans ce qui est considéré comme la bible en médecine thérapeutique vétérinaire (Kirk's Current Veterinary Therapy):

Une pratique commencée il y a de nombreuses années et qui manque de validité et de vérification scientifique est la vaccination annuelle.


     




         

Presque sans exception, il n'y a nullement besoin, du point de vue immunologique, de vacciner annuellement.

     L'immunité par rapport aux virus persiste pendant des années, voire durant toute la vie de l'animal. Une vaccination réussie produit une mémoire immunologique qui dure des années et qui permet à un animal de réagir adéquatement lorsqu'il est exposé à un organisme virulent. La pratique de la vaccination annuelle, à moins d'être utilisée comme un moyen pour faire faire un examen annuel ou d'être requise par la loi, comme c'est le cas dans certaines régions pour la vaccination contre la rage, devrait être considérée, à notre avis, comme peu efficace (6).


     Le Dr Niels C. Pedersen, du département de médecine et d'épidémiologie de l'École de médecine vétérinaire de l'Université de Californie, a corroboré cette opinion au cours d'une conférence organisée en mars 1997 par l'une des associations vétérinaires les plus importantes au monde, l'American Animal Hospital Association (AAHA):


     "De nombreux vétérinaires et un nombre encore plus grand de clients en sont venus à remettre en question le fondement médical de la vaccination annuelle de routine de leurs animaux, et avec raison ! Cette pratique n'est pas défendable, alors pourquoi continuer à débattre et à ignorer la question ? Nous ne nous faisons pas inoculer cinq ou six vaccins différents chaque année de notre vie, alors pourquoi en serait-il autrement pour nos animaux ? plusieurs vaccins sont inoculés aux humains pendant l'enfance et assurent une protection à vie pour une proportion significative des sujets vaccinés. Il y a vingt ans, les vaccins étaient injectés seulement aux chiots et aux chatons. La seule exception était la rage, contre laquelle on préconisait un rappel aux deux à trois ans, plus pour des raisons d'hygiène publique que pour protéger la santé de l'animal. Pourquoi, alors, persistons-nous à donner des injections de rappel annuellement, alors que cette pratique n'est pas justifiée d'un point de vue médical ? Les justifications originales de cette pratique s'appuyaient sans doute sur des rapports anecdotiques de la déclaration d'une maladie chez des animaux âgés et vaccinés et sur la nécessité de faire revenir un animal chaque année pour un examen physique complet. Malheureusement, la première de ces justifications n'est pas fondée et la deuxième était probablement donnée pour mieux faire avaler la nécessité d'une inoculation annuelle (7). Les vaccins de rappel sont perçus par beaucoup de gens comme un moyen pour le vétérinaire de gagner de l'argent." ()


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ma petite chérie Curlie avant de mourir juste après son vaccin