Les tartufferies du pape François à Marrakech


PUBLIÉ PAR HELIOS D'ALEXANDRIE LE 02 AVRIL 2019 sur Dreuz.info


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© Hélios d'Alexandrie pour Dreuz.info.













Il n’est pas drôle ces temps-ci d’être catholique, outre le fait que cela vous rend plus vulnérable à la culpabilisation, vous continuez à être l’objet d’une entreprise de pression psychologique systématique visant à briser vos dernières résistances et vous faire accepter l’inacceptable.



Il fut un temps où l’adultère, le mensonge, le vol, l’impiété, etc. étaient considérés comme des péchés mortels, ils le sont encore officiellement, mais on en parle très peu et ils ne sont plus l’objet de remontrances dans les homélies à la messe du dimanche. Le virus du relativisme a infecté l’Église catholique, rendant floue la frontière qui sépare le mal du bien, qui plus est certains prêtres et certains évêques, cédant au relâchement des mœurs, n’ont pas hésité très longtemps avant de croquer les fruits défendus. Miséricorde divine mise à part, ils furent rapidement pardonnés, non pas une fois, non pas sept fois mais soixante-dix-sept fois sept fois. On passa l’éponge sur leurs erreurs de « jeunesse » et on balaya la morale du revers de la main par un retentissant « qui suis-je pour juger ? »


Mais on aurait tort de croire que les péchés n’existent plus ou qu’ils ne sont plus aussi « péché » qu’auparavant, ils existent toujours mais on les a placés dans une filière séparée sur laquelle la poussière s’accumule ; peut-être qu’on les ressortira un jour si on en a besoin, mais pour le moment ils sont bien là où ils sont. D’ailleurs l’enfer, depuis que le pape s’est interrogé à haute voix à son sujet, semble devoir prendre le même chemin que le purgatoire ! Alors à quoi servent les péchés si l’enfer n’existe plus ?


Pas si vite ! L’Église catholique dans son infinie sagesse sait que, même si les péchés traditionnels ne sont plus à la mode, le sentiment de culpabilité a encore de beaux jours devant lui. On est bien sûr en droit de s’interroger sur la pertinence de se sentir coupable, du moment que le péché et l’enfer n’existent plus. En fait les choses ne sont pas aussi simples, car se sentir coupable est devenu pour un certain nombre de gens une preuve d’existence : « je me sens coupable donc j’existe » ou pour parler comme Descartes : « je suis coupable donc je suis. » Mais l’histoire ne s’arrête pas la : on ne se sent pas coupable dans un vacuum, il y a des causes à cela, elles sont multiples, vagues, mal définies et bien souvent imaginaires, appelons-les pour plus de commodité les nouveaux péchés.


De la même façon que tout crime appelle un châtiment, les nouveaux péchés doivent être expiés. Je vous en citerai un, il est en quelque sorte le père de tous les autres, c’est un péché de nature un peu comme le péché originel, vous êtes né avec et il vous colle à la peau : vous êtes français, belge, allemand, hongrois, canadien, australien, néo-zélandais… et surtout blanc et catholique, alors vous êtes en état de péché. Vous avez un bon emploi, un bon salaire, une maison, une auto, vous êtes en bonne santé, vos enfants vont à l’école, vous allez régulièrement au restaurant, au gym, vous partez en vacances ? Circonstances aggravantes que tout cela, votre culpabilité ne fait aucun doute et vous allez devoir expier si vous espérez vous racheter un jour. Ne cherchez pas, n’essayez pas de comprendre c’est comme ça !



















Et c’est aussi comme ça que Sa Sainteté François premier, pape de son état, voit les choses, car s’il a déjà dit « qui suis-je pour juger ? » quand on lui a posé des questions sur les fredaines homosexuelles d’un prélat haut placé, il ne faut pas en conclure que les « vrais péchés » le laissent indifférent. Le pape François ne s’est pas fait élire pape pour rien, sa mission, celle qu’il s’est donnée et a assignée à l’Église catholique comprend trois volets qui se résume en un seul : racheter l’homme blanc par la repentance et l’expiation. Tout ce qui va mal sur terre est de la faute de l’homme blanc de souche européenne ; ce diagnostic a l’avantage d’être simple, facile à comprendre et il facilite le traitement du mal. Si l’homme blanc de souche européenne est responsable de tout ce qui va mal sur terre, alors l’homme blanc doit payer. Il doit payer pour avoir par sa réussite offensée mortellement le monde musulman, il doit payer pour le péché du réchauffement climatique et il doit payer pour le péché de l’impérialisme, en se laissant submerger par le tsunami migratoire.


Le pape François ne fait pas de politique, il s’occupe des âmes, de toutes les âmes, celles des coupables et celles de leurs victimes. Si les solutions qu’il préconise sont de nature politique, cela ne peut être dû qu’au hasard ou bien à la providence. Le hasard (ou la providence) fait bien les choses, la lettre que le pape a publiée à l’occasion de la journée du migrant en 2017, est une copie conforme du pacte migratoire de l’ONU qu’un grand nombre de pays, malgré les sentiments contraires de leur population, ont signé à Marrakech en décembre 2018. De deux choses l’une, ou c’est par télépathie que le pape et les fonctionnaires de l’ONU en sont venus à rédiger des textes identiques, ou c’est le Saint-Esprit qui les a inspirés. Certains prétendent que le pape et les fonctionnaires de l’ONU se sont entendus en coulisse pour dire la même chose, mais il ne s’agit là que de Fake News ou mieux encore de calomnies.


Autre hasard, à peine trois mois après la signature au Maroc du pacte migratoire, le pape rend visite au Maroc en tant que : « pèlerin de la paix et de la fraternité dans un monde qui en a grandement besoin » le but de sa visite étant principalement de partager avec les Marocains les fermes convictions concernant la coexistence dans le respect et la fraternité entre les chrétiens et les musulmans, mais aussi de profiter de cette « occasion inestimable pour visiter la communauté chrétienne du Maroc et pour l’encourager à progresser». Accessoirement, il rencontrera des migrants qui selon lui : « représentent un appel à bâtir ensemble un monde plus juste et plus fraternel. »


C’est tout de même curieux, ce pape qui moins de deux mois après sa visite à Abu Dhabi en tant que « pèlerin de la paix et de la fraternité dans un monde qui en a grandement besoin » s’envole pour le Maroc, un autre pays musulman, pour répéter exactement le même message, au risque d’aggraver le réchauffement climatique, par les émissions de carbone de l’avion qui le transporte. Pourtant Sa Sainteté s’inquiète énormément du climat, il a même publié une encyclique sur le sujet exhortant le monde à faire le nécessaire pour conjurer la catastrophe, d’où vient qu’il déroge aux mesures de précaution que lui-même recommande ? Qu’est-ce qui a poussé le Saint-Père à commettre un tel péché ? Perplexes, plusieurs s’interrogent sur les vraies raisons de ce voyage, certains vont jusqu’à prétendre que la minuscule communauté catholique du Maroc, composée principalement d’expatriés, n’est pas vraiment le but du voyage mais un prétexte. Ah les mauvaises langues !


Le chat ne devait pas tarder à sortir du sac, jusque-là les discours convenus, les échanges de politesses, les engagements au respect mutuel et à la coopération sentaient à plein nez le réchauffé. Entre deux bâillements les regards blasés des reporters se croisaient. Bah ce n’est pas tous les jours dimanche, après les salamalecs, les discours et les platitudes, ils iront noyer leur ennui au bar de l’hôtel.


Tout d’un coup, le Saint-Père, n’en pouvant plus de garder le suspense sur l’objectif de son « pèlerinage », tire un lapin de sa calotte. Vive surprise suivie d’extase de la part des médias, les phrases tant attendues sont enfin prononcées : « Après la signature du pacte de Marrakech il faut passer des engagements pris à des actions concrètes c’est-à-dire un élargissement des canaux migratoires réguliers… la question des migrants ne se résoudra pas en élevant des barrières, en suscitant la peur ou en refusant l’aide à ceux qui aspirent légitimement à une vie meilleure à eux-mêmes et à leur famille, pour le chrétien le migrant est le Christ lui-même qui frappe à nos portes… il faut se laisser remuer et toucher par celui qui frappe à la porte… Sans quoi, la société perd sa capacité de compassion et devient une société sans cœur… une mère stérile». Et vlan !


Sans doute que la culpabilisation ne suffira pas à amener les catholiques européens à se laisser envahir par l’islam. Pour les convaincre d’entrer dans le piège à homard, le pape leur parle de lendemains qui chantent, de «villes accueillantes, plurielles et attentives aux processus interculturels, des villes capables de valoriser la richesse des différences dans la rencontre de l’autre…» mais non sans avoir au préalable insisté sur les « conditions gagnantes » «les sociétés d’accueil seront enrichies si elles savent valoriser au mieux la contribution des migrants en prévenant tout type de discrimination et tout sentiment xénophobe». Prudent et habile il évite le mot islamophobie pour ne pas éveiller la méfiance.


Et les médias extasiés de conclure : « Pas question pour le pape François de considérer l’Europe comme un bastion chrétien à défendre. Au Maroc, pays symbolique de la frontière entre l’Afrique et le Vieux Continent, il voit une porte ouverte vers une société multiculturelle et non des murs de protection. Plusieurs, dans son entourage, estiment que ce message est l’objet central de ce voyage. De fait, le Pape avait regretté ne pas avoir pu venir lui-même signer le pacte de Marrakech en décembre 2018. »


À présent que nous connaissons les véritables objectifs du voyage, essayons de résumer la pensée de Sa Sainteté : l’homme blanc de souche européenne est de par sa nature un pécheur, le péché est inscrit dans ses gènes, il est donc coupable. Sa réussite aggrave sa culpabilité, il doit donc se racheter. Dieu par le truchement de l’immigration de masse lui en fournit les moyens, s’il ne se laisse pas envahir alors il rejette le Christ en personne et se rend triplement coupable. Si l’Europe ne se laisse pas submerger par l’islam elle devient une société sans cœur et une mère stérile !


Par chance Jésus est ressuscité, sinon il se retournerait dans sa tombe.


Mais il ne faut pas trop en vouloir au pape parce que dans le fond c’est l’intention qui compte. On ne peut pas lui reprocher de vouloir le salut des âmes. Dans chaque migrant il voit Jésus en personne, oui chaque migrant, celui qui crie Allah Akbar en vous égorgeant, ou celui qui vous écrase avec un camion bélier. L’imam de la mosquée du coin, vous le connaissez ? C’est celui qui dit qu’il faut tuer les infidèles et s’approprier leurs femmes, vous ne le croirez pas mais lui aussi est Jésus, tous ceux qui l’écoutent et boivent ses paroles aussi. Il y a plein d’endroits où vous avez peur de vous rendre, où les pompiers et la police se font caillasser, vous n’y trouverez que des Jésus, les catholiques doivent «se laisser remuer et toucher par eux… Sans quoi, la société perd sa capacité de compassion et devient une société sans cœur… une mère stérile». Et puis il y a cette question de l’Europe, bastion chrétien à défendre. Avis aux aspirants à la succession de Charles Martel et de Jean Sobiewski : l’Europe n’est pas aux chrétiens égoïstes et sans cœur, elle est autant aux musulmans. Il est temps d’effacer les séquelles des batailles de Tours, de Grenade, de Lépante et de Vienne, l’Europe il faut la partager, comme le Liban.


Les catholiques n’ont qu’à bien se tenir : s’ils veulent expier leur péché d’exister, ils doivent en premier lieu se sentir coupables et en second lieu se mortifier. Il est monstrueusement égoïste de leur part de chercher à protéger leur vie et préserver leur civilisation. Qu’importe si les musulmans quittent par millions les pays qu’ils ont saccagés et détruits, il faut les laisser s’installer et recréer en Europe les mêmes situations conflictuelles qui les ont amenés à migrer. Les catholiques coupables ont absolument besoin de souffrir et de mourir victimes de l’islam, le salut et la vie éternelle sont à ce prix. Ainsi en a décrété celui qui n’aura jamais à souffrir des maux qu’il impose aux autres.


Bergoglio-Tartuffe-François a frappé un grand coup, il est devenu évêque de Rome et pape. À présent il peut fermer les yeux sur les frasques homosexuelles de ses cardinaux et, culpabiliser à satiété les catholiques qui ne demandent qu’à vivre en paix dans des pays qui leur ressemblent. Mais les tartufferies papales ne prennent pas sauf parmi les journalistes et les laquais du mondialisme apatride. Les catholiques italiens, autrichiens, hongrois, polonais, brésiliens et bientôt espagnols, ne se laissent pas culpabiliser, leur foi chrétienne n’a que faire d’un homme qui les voue à la damnation s’ils choisissent de ne pas se suicider.


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